Calme apparent de la forêt.
Bruissement du vent caressant les feuilles.
Cris strident d’une vie qui s’éteint.
Fraicheur du ruisseau après la pluie.
Protection rassurante de la canopée.
Chaleur de l’écorce sous les doigts.
Vertige dansant sous les branches.
Soulagement de quitter le monde des hommes.
Paix de l’âme au milieu des géants.
Introspection en harmonie avec le vivant.
Tant de sensations qui me traversent à chaque pas dans ces forêts autour du monde. La forêt, à travers les siècles, a bien trop souvent souffert d’une image trop dure, trop sombre, par négligence de son âme.
Depuis des années, c’est en forêt que je me sens complètement moi même, apaisé. Chaque son, chaque cri, chaque bruissement me parle. Chaque événement y a sa place, du craquement d’une branche à la chute des feuilles à l’automne. Pas de superflue, une vie cruelle et belle de la nature qui se joue sous nos yeux sans que nous prenions le temps de la ressentir au plus profond de nous.
Je me sens si accueilli, si heureux dans cet environnement tellement protecteur. Prenons la peine de nous y intégrer, de l’écouter et de l’aimer, d’être en communion avec elle.
Mon père m’a appris, pendant nos années de partage, à apprécier ces moments de grâce au sein de la nature, souvent sans avoir besoin de dire un seul mot. Maintenant, c’est à moi de transmettre cet amour du vivant à cette petite chose humaine qui a bouleversé ma vie depuis peu.